Qu'est-ce que la vaginose bactérienne ? Symptômes, causes et prévention
La vaginose bactérienne (VB) est l'infection vaginale la plus courante, touchant près de 21 millions de femmes chaque année aux États-Unis. Bien qu’elle puisse sembler préoccupante, elle est fréquente et souvent traitable.
Il existe deux théories principales sur l'apparition de la vaginose bactérienne :
- Le pH de la flore vaginale change, ce qui provoque la mort des colonies de Lactobacillus (les bonnes bactéries), permettant aux bactéries nuisibles (anaérobies) de proliférer.
- Les Lactobacillus meurent pour d'autres raisons, entraînant un changement de pH et favorisant la colonisation par des bactéries anaérobies.
Les symptômes courants de la VB incluent des pertes vaginales inhabituelles, une odeur désagréable, des démangeaisons et une modification du pH vaginal.
En raison de la diminution des Lactobacillus, moins d'acide lactique et de peroxyde d'hydrogène sont produits, ce qui augmente le risque d'infections sexuellement transmissibles (IST).
Les remèdes naturels, tels que les probiotiques, les prébiotiques et les suppléments de canneberge, visent à traiter les symptômes de la VB, des infections urinaires et des mycoses tout en minimisant les récidives.
Malgré sa prévalence, la VB reste souvent un mystère en raison du manque de discussions à ce sujet. Si vous en souffrez actuellement, sachez que vous n'êtes pas seul(e).
Qu'est-ce que la VB ?
La vaginose bactérienne est une infection bactérienne qui affecte le vagin. Bien qu’elle concerne un organe sexuel, il est important de noter qu’elle n'est pas une maladie sexuellement transmissible (MST).
La VB résulte d'un déséquilibre du microbiome vaginal, c'est-à-dire des bactéries présentes dans le vagin. Selon des études, elle survient lors d’une « perte de la population bactérienne normale du vagin, remplacée par d'autres espèces ». Lorsque les bactéries nuisibles surpassent les bactéries bénéfiques, cela entraîne une infection.
Qu'est-ce que la flore vaginale ?
La flore vaginale, ou microbiome vaginal, désigne l’ensemble des bactéries résidant dans le vagin, formant une sorte d’écosystème. Lorsque cet écosystème est équilibré, les bactéries bénéfiques disposent d’un environnement favorable pour prospérer.
Les bactéries bénéfiques les plus importantes dans cet écosystème sont les probiotiques, notamment les Lactobacillus, qui maintiennent la santé vaginale. Pour que les Lactobacillus prospèrent, le pH vaginal doit rester légèrement acide, autour de 4,5.
Qu'est-ce que le pH vaginal ?
Le pH vaginal mesure l'acidité ou l'alcalinité de l'environnement vaginal. Le pH idéal est légèrement acide, entre 3,8 et 4,5, ce qui empêche la prolifération des bactéries nuisibles.
Un pH acide est un signe de santé, indiquant une présence suffisante de probiotiques Lactobacillus pour protéger l’écosystème vaginal.
Que se passe-t-il dans la flore vaginale lors d'une VB ?
Lors d'une VB, le pH vaginal devient moins acide, ce qui modifie l’environnement de l’écosystème vaginal. Ce changement favorise la prolifération de bactéries nuisibles, appelées anaérobies, qui prennent le dessus sur les Lactobacillus.
Quelles sont les causes de la VB ?
De nombreux facteurs peuvent provoquer une VB, notamment :
- Habitudes alimentaires : Une alimentation pauvre en nutriments essentiels peut priver les Lactobacillus des éléments nécessaires pour maintenir un pH sain. Priorisez les aliments riches en fibres, probiotiques et antioxydants.
- Vêtements : Rester dans des vêtements humides ou serrés (surtout en matières synthétiques) peut favoriser les bactéries nuisibles. Optez pour des sous-vêtements en coton et changez après une activité physique.
- Produits de soin personnels : Les déodorants ou nettoyants vaginaux parfumés peuvent perturber le pH vaginal. Utilisez plutôt un savon doux non parfumé pour nettoyer la vulve.
- Relations sexuelles : Le sperme étant alcalin, des rapports sexuels fréquents ou avec plusieurs partenaires peuvent perturber le pH vaginal. Discutez avec votre partenaire pour adopter des pratiques sexuelles respectueuses de votre santé.
- Jouets sexuels : Nettoyez correctement vos jouets après chaque utilisation pour éviter d’introduire des bactéries nuisibles.
- Cycle menstruel : Le sang menstruel étant alcalin (pH > 9), changez fréquemment de protection hygiénique (toutes les 2 à 4 heures).
- Antibiotiques : Ces médicaments détruisent les bactéries nuisibles mais aussi les bonnes, augmentant le risque de VB. Complétez-les par un supplément probiotique.
- Niveaux d’œstrogènes : Un faible taux d’œstrogènes peut modifier le microbiome vaginal. Consultez un médecin pour évaluer vos niveaux hormonaux.
Quels sont les signes et symptômes de la VB ?
Bien que 50 % des personnes atteintes de VB ne présentent aucun symptôme, les autres peuvent ressentir :
- Une odeur inhabituelle ou désagréable, parfois décrite comme une odeur de poisson.
- Des pertes vaginales fines, grisâtres et souvent accrues après un rapport sexuel.
- Des brûlures ou des démangeaisons lors de la miction.
Quand consulter un médecin pour la VB ?
Prenez rendez-vous si vous remarquez :
- Des pertes vaginales anormales accompagnées d’une odeur, de démangeaisons ou de brûlures.
- De nouveaux symptômes après des infections vaginales antérieures.
- Une inefficacité des remèdes en vente libre.
Quelles complications peuvent survenir si la VB n'est pas traitée ?
Si elle n’est pas traitée, la VB peut entraîner :
- Maladie inflammatoire pelvienne (MIP) : Une infection des organes reproducteurs pouvant causer l’infertilité.
- Risque accru d'IST : La VB augmente les chances de contracter des MST telles que l'herpès, la chlamydia ou le VIH.
- Complications de grossesse : La VB peut être liée à des naissances prématurées ou à un faible poids à la naissance.
- Infections post-chirurgicales : Les procédures gynécologiques augmentent le risque d'infection en présence de VB.
Comment la VB est-elle diagnostiquée ?
Un médecin ou gynécologue diagnostique la VB par :
- Un examen physique.
- Une analyse des antécédents médicaux et de l’hygiène personnelle.
- Un prélèvement vaginal pour tester le pH et détecter les bactéries nuisibles.
Quels traitements pour la VB ?
Les antibiotiques les plus courants incluent :
- Métronidazole : Disponible en crème vaginale, gel ou comprimé.
- Tinidazole : Similaire au métronidazole.
- Clindamycine : Généralement utilisée sous forme de gel ou suppositoire vaginal.
Cependant, la VB réapparaît chez 60 % des patientes après traitement en raison des biofilms protecteurs produits par les bactéries comme Gardnerella vaginalis.
Peut-on traiter la VB naturellement ?
- Probiotiques vaginaux : Renforcent les niveaux de Lactobacillus. Disponibles sous forme d’aliments (yaourts, kéfir) ou de suppléments.
- Prébiotiques : Nourrissent les probiotiques pour les rendre plus efficaces.
Changements de mode de vie pour prévenir la VB
- Arrêtez les douches vaginales.
- Changez fréquemment de vêtements après une séance de sport ou de natation.
- Utilisez des produits non parfumés.
- Évitez les aliments riches en sucre.
- Adoptez des pratiques sexuelles sûres (préservatifs, discussions avec votre partenaire).
Conclusion
La VB est fréquente mais évitable. Comprendre ses causes et symptômes, consulter un médecin rapidement et adopter des changements de mode de vie sont essentiels pour préserver votre santé vaginale.
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